Cibles en immigration francophone

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à Moncton ce matin, la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA) madame Liane Roy, a indiqué au gouvernement du Canada qu’il est nécessaire d’augmenter les cibles de l’immigration francophone à l’extérieur du Québec de 4,4 % à 12 % d’ici 2024 pour ensuite progressivement atteindre 20% en 2036.
 
Sans l’immigration internationale, il n’est pas possible de renouveler la population canadienne et ce constat est encore plus vrai pour les communautés francophones en situation minoritaire. Selon Denis Simard, le président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) « il est impératif de prendre au sérieux ce cri d’alarme et d’augmenter considérablement le pourcentage d’immigrants francophones admis au pays, si-non, nos communautés continueront à perdre de l’importance au niveau démographique. »
 
L’annonce d’aujourd’hui a été l’occasion pour la FCFA de rappeler qu'en 2008 les francophones étaient en moyenne 4,4 % de la population canadienne à l’extérieur du Québec, ce pourcentage se situe aujourd’hui à 3,8 %. Si cette tendance ne change pas, le poids démographique ne sera que 3.1 % en 2036.  
 
Entre 2016 et 2020, il y eut 565 résidents permanents francophones admis en Saskatchewan. « En Saskatchewan la situation est encore plus critique, la communauté fransaskoise est beaucoup plus petite, » a rappelé Denis Simard. « Présentement, le poids démographique des francophones (français langue première) est 1,3%. Selon l’étude dévoilée par la FCFA ce matin, afin de maintenir le poids démographique actuel des francophones en Saskatchewan, il faudrait que 8% des nouveaux arrivants admis soient des francophones. Nous allons devoir impliquer le gouvernement provincial dans nos efforts de recrutement francophone, car les programmes provinciaux comptent pour 25% des admissions des résidents permanents. »
 
Le constat  que nous faisons aujourd’hui est qu’il faut en faire beaucoup plus et le faire différemment. Par cela, la présidente de la FCFA, Mme Liane Roy, affirme que le rôle des communautés francophones dans la promotion et la sélection des immigrants francophones doit être accru et  élargi. « Voilà maintenant 20 ans que les communautés francophones et acadiennes travaillent d’arrache-pied pour relever le défi de l’immigration. Nous avons démontré que nous avons le savoir-faire et l’expertise pour créer la francophonie de l’avenir. Une francophonie diversifiée et plurielle, » à-t-elle rappelé.

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